MTC
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L'Homéosiniatrie :
« Un homéopathe allemand du xixe siècle, Weihe, avait découvert, en examinant ses patients grâce à la palpation, qu’il existait une relation constante entre certains symptômes, qui évoquaient plutôt un remède homéopathique, et l’apparition d’une douleur « provoquée », rarement spontanée, sur des points précis de la peau.
Il ne connaissait pas l’acupuncture chinoisee, mais cette découverte fut extraordinaire pour tous ceux qui constatèrent qu’il existait une coïncidence exacte entre la plupart des points de Weihe et la localisation des points chinois correspondants. Par exemple, Y Arnica, qui est un remède homéopathique, se trouve chez Weihe dans le premier espace intercostal droit, ce qui correspond parfaitement au point chinois 14 E (estomac).
Cette coïncidence a suscité́ beaucoup d’intérêt en France. La rencontre entre l’homéopathie et l’acupuncture chinoise a pu s’effectuer grâce aux points de Weihe. C’est R. De la Fuye (Atlas d’homéosiniatrie) qui est à l’origine de l’homéosiniatrie (1934).
Quand il semble évident qu’un cadre de symptômes cliniques se rapporte à un remède homéopathique donné, le fait de trouver le point de Weihe douloureux correspondant nous confirme que le remède est le bon. De même, dans le diagnostic différentiel entre deux remèdes semblables, le point de Weihe devient déterminant dans le choix de l’un ou de l’autre.
Exemple, dans le cas d’une crise asthme que nocturne, on peut hésiter entre Arsenïcum album et Kalium carbonicum : si la douleur provoquée se trouve à l’endroit ( sixième espace axillaire antérieur à droite et à gauche, le remède adapté est Kalium carbonicum.
Deux approches techniques.
Technique de l’administration séparée
Le diagnostic acupuncteur nous indique qu’il faut tonifier la fonction cardiaque sui le méridien du cœur au point 9 C dans un cas d’hypotension artérielle accompagnée de bradycardie, en associant au traitement le point 5 C-LO ; il faut également presser le point YU du dos (15 V) qui contrôle toutes les affections du cœur, et le point 14 VC- LO, parce que le patient ressent de l’anxiété́, de l’angoisse.
Le diagnostic du remède homéopathique unique, qui s’appuie sur des symptômes similaires et sur la localisation du point de Weihe (9 C), indique Digitalis comme traitement homéopathique (insuffisance cardiaque, bradyarythmie, nausée).
On prescrit Digitalis 7CH par voie orale ; 10 gouttes 3 fois par jour, en dynamisant chaque fois le petit flacon.
Technique de l’administration unifiée
Le diagnostic homéopathique classique conduit à choisir comme remède unique Ignatia 30CH chez un sujet hyperémotif présentant des troubles fonctionnels spasmodiques et une déglutition hystérique.
On rencontre une douleur sur le point Weihe (abdominal à droite, au niveau du point Mac Burney) dans une situation ne présentant pas de troubles appendiculaires réels. Le point Weihe coïncide avec le point 26 E (estomac) chez un sujet présentant des crampes d’estomac, des éructations.
En dehors de 26 E, on choisit 45 E (neurasthénie, action sédative) et 12 VC (vaisseau de conception, point LO de l’estomac) pour l’action qu’exerce ce dernier sur le plexus solaire (gastralgie, vomissement, spasmes abdominaux).
Conclusion : il faut injecter quelques gouttes du remède Ignatia 30CH par voie parentérale, sous-cutanée ou intradermique, sur chacun des points suivants : 26 E, 45 E, 12 VC, à raison de 1 ou 2 ampoules par semaine. «
Extrait du site :
https://medecine.savoir.fr